Gestion des compétences — GPEC — 05/07/2022
La transition écologique, progressivement, s’invite dans les démarches de transformation des organisations. Entre métiers verts et métiers verdissants, le besoin d’adaptation des compétences monte en puissance dans les entreprises.
La préservation de l’environnement s’invite de plus en plus dans l’économie et le monde du travail, et chaque secteur est concerné. Développement durable, énergies renouvelables, sensibilisation à l’environnement : ce sont les trois principales compétences vertes des membres de LinkedIn, d’après le dernier rapport conduit par le réseau social. Les emplois verts, définis comme les postes nécessitant une grande maitrise des compétences vertes, ainsi que les emplois verdissants et potentiellement verdissants, qui demandent une certaine connaissance de celles-ci, représentaient 53,5 % des recrutements effectués en France en 2021.
Comme l’explique Fabienne Arata, Country Manager de LinkedIn France, « au cours de la prochaine décennie, des millions de nouveaux emplois devraient être créés à l’échelle mondiale pour répondre aux nouvelles politiques climatiques et aux nouveaux engagements en la matière. Mais au-delà des emplois, nous devons surtout prendre en considération les compétences qu’ils mettent en jeu : les compétences vertes. C’est par là que passera le vrai changement. »
L’experte recommande ainsi aux entreprises de construire leur stratégie de formation en fonction des politiques et des investissements orientés vers une économie plus verte, durable. Un défi qui concerne toutes les organisations confrontées, de près ou de loin, par la transition écologique. Comme l’explique une récente note du Céreq, répondre aux défis environnementaux implique de définir une cartographie des métiers et des compétences de la transition écologique. Ce travail, en cours au sein du comité de pilotage de l’Onemev (Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte), doit aussi trouver ses déclinaisons dans chaque entreprise de notre pays.
Alors, révolution d’ampleur ou « simple » adaptation ? Les analyses du Céreq révèlent que les transformations concernent moins l’émergence de nouveaux métiers que des formes, variables, de recomposition des compétences des actifs. Ainsi, dans les secteurs les plus concernés par la transition écologique, certains métiers « experts » se constituent (ingénieur d’étude hydrogène, conseiller info énergie, etc.), des métiers traditionnels se complexifient (opérateurs du tri, techniciens de maintenance électrique, etc.), tandis que des fonctions sont mobilisées pour mettre en œuvre les transformations liées à l’« écologisation » des entreprises, comme les fonctions support.
Pour les acteurs de la formation professionnelle, la transition écologique implique à la fois une montée en compétences et des compétences à développer. « La formation n’est pas seulement à considérer comme un appui de la transformation des compétences, mais aussi comme un moteur impulsant une meilleure prise de conscience des problématiques environnementales », estiment les experts du Céreq. Ils remarquent par ailleurs qu’il manque une réelle prise en compte des besoins à venir. Dans les secteurs d’activité les moins directement concernés par les défis environnementaux, l’approche est trop souvent cantonnée à la promotion d’écogestes, sans que les activités métiers soient questionnées, pas plus que les modalités de production. « Ces deux dimensions sont pourtant incontournables pour saisir les compétences, qui sont toujours contextuelles, évolutives, à la fois individuelles et collectives, et qui doivent être objectivées par des dispositifs d’évaluation », insiste le Céreq.
Ces études confirment l’importance d’identifier les métiers et compétences nécessitant de l’upskilling et/ou du reskilling des actifs, à partir d’une analyse fine des situations de travail et des gestes professionnels. Un nouvel enjeu à relever par les responsables formation, qui doivent en priorité convaincre la DRH et la direction générale de s’engager dans cette voie. Avant de définir, sur la base d’une cartographie, les besoins de développement des compétences par fonction et métier.
L’appui sur une solution TMS (training management system) leur permettra de libérer du temps administratif pour cette nouvelle mission à forte valeur ajoutée. L’outil contribuera aussi à faire du responsable formation un ambassadeur d’une dynamique éco-responsable. En effet la gestion de la formation s’accompagne d’un usage intensif des documents – inscription, convocation, facturation, etc. En contribuant à une politique interne « zéro papier », le responsable formation n’en sera que plus légitime pour porter la bonne parole…
Jérôme Lesage
Le blog de la formation
Comment les défis de la transition écologique s’invitent-ils dans les politiques RH ?
D’après une étude menée par LinkedIn, environ un recrutement sur deux réalisé en France en 2021 est en lien avec un métier vert ou un emploi verdissant ou potentiellement verdissant. En complément, la stratégie de formation doit s’adapter à cette nouvelle donne.
De quelle façon le plan de développement des compétences peut-il intégrer ce besoin émergent ?
Il s’agit, comme le recommandent les experts du Céreq, de définir une cartographie des métiers et des compétences en phase avec les enjeux de la transition écologique et leurs impacts sur l’entreprise. Davantage que des nouveaux métiers, c’est surtout une transformation des métiers actuels qui est en jeu.
En quoi un outil TMS peut-il contribuer à cette dynamique vertueuse ?
Le TMS va permettre de libérer du temps pour impulser et concrétiser les démarches d’upskilling et reskilling, dédiées aux métiers verts et aux professions verdissantes. Autre avantage : il positionne le responsable formation en ambassadeur de la politique « zéro papier », premier pas vers la transformation environnementale des organisations.
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