Gestion des compétences – GPEC – 10/10/2023
S’il représente un rouage essentiel, le responsable formation n’est pas le seul acteur impliqué dans la conception et la diffusion des innovations. Nombreuses et multiformes, celles-ci sont indispensables pour donner un nouveau souffle au plan de développement des compétences, relever les objectifs stratégiques de l’entreprise, et mettre en valeur les missions à valeur ajoutée des services formation.
« Innover, c’est savoir abandonner des milliers de bonnes idées », estimait Steve Jobs. C’est aussi – et surtout – réussir à exploiter tout le potentiel des idées que l’on retient… Dans le champ de l’upskilling et du reskilling, elles ne manquent pas, contribuant à répondre aux défis que doivent relever les responsables formation : d’abord, savoir adapter de plus en plus rapidement les contenus et les dispositifs à l’évolution accélérée des métiers et des compétences ; ensuite, favoriser des expériences de formation individualisées et réellement impactantes, pour renforcer l’engagement des apprenants ; enfin, mobiliser les outils digitaux les plus pertinents, aussi bien en termes de formats pédagogiques que de gestion administrative. Bref, une démarche d’innovation à 360°.
Le champ de la formation professionnelle est particulièrement foisonnant : tous ses acteurs, publics comme privés, s’attachent à créer, diffuser et évaluer un arsenal de technologies, de solutions fonctionnelles, de dispositifs. Du côté des pouvoirs publics, une expérimentation est menée pour booster l’essor de la VAE (validation des acquis de l’expérience), dont les résultats contribueront à sa prochaine réforme ; l’AFEST (action de formation en situation de travail) fait également l’objet d’une grande attention pour envisager de nouvelles finalités. Quant au succès du CPF (compte personnel de formation), il doit aujourd’hui être pérennisé en bénéficiant d’une nouvelle dynamique, qui placerait au cœur de la démarche la co-construction du projet par le salarié et l’employeur, et s’appuierait sur des modalités innovantes d’abondement.
Les technologies digitales jouent bien sûr leur partition, comme en atteste le bouillonnement qui agite, ces dernières années, la HR Tech – et en particulier la Skills Tech ; le e-learning, les classes virtuelles et les MOOC/COOC font désormais partie des pratiques courantes, tandis que d’autres émergent fortement, comme le podcast learning, le video learning, ou l’intégration de la réalité augmentée ou virtuelle. Les organismes de formation sont en première ligne dans cette démarche d’innovation, qui nécessite aujourd’hui d’en déterminer les meilleurs usages et de définir les parcours pédagogiques les plus pertinents.
Les responsables formation disposent donc aujourd’hui d’une très large palette d’outils répondant à leur feuille de route, mais aussi à l’ensemble de leurs missions. C’est en particulier le cas du TMS (training management system), pilier de la gestion digitale de la formation, qui prend en charge l’ensemble des tâches administratives en les automatisant et en les sécurisant. Un couteau-suisse numérique, qui permet au service formation de se positionner sur des activités à plus haute valeur ajoutée.
Il s’agit d’une évolution indispensable pour répondre aux besoins de l’entreprise et aux attentes de chaque collaborateur, et qui implique une nouvelle posture : celle du responsable formation innovateur. Chercheur, expérimentateur, proactif, data analyst, il est attendu pour réaliser une veille des nouveautés, en évaluer la pertinence dans une démarche de test & learn, et plus largement opérer des analyses fines, basées sur la data, pour objectiver son activité et l’efficacité du plan de développement des compétences. Avant, dans les prochaines années, d’exploiter tout le potentiel de l’intelligence artificielle…
Jérôme Lesage
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