Soft skills


Les ressources humaines utilisent le terme anglais soft skills pour caractériser les compétences d’une personne qui ont trait à son comportement et son savoir-être. Définition.

Soft skills



C’est quoi un soft skill ?

Les employeurs désignent avec le terme anglais soft skill les compétences comportementales, sociales et émotionnelles chez leurs collaborateurs. Ces compétences non techniques et non cognitives permettent de différencier deux collaborateurs qui ont le même niveau en compétences techniques et cognitives, appelées hard skills.

Le terme « soft skill » a été utilisé la première fois dans les années 1970 par l’américain, David R. Blake. Dans un article, il développait tout un argumentaire autour de l’intérêt et les avantages à privilégier les relations interpersonnelles et la satisfaction du client au lieu d’appliquer des techniques de vente agressives pour la différence.

Son propos est l’aboutissement de décennies de travaux de recherche à travers le monde et de conceptualisation en psychologie, en sociologie et en science de la communication. Ainsi, dès la fin de la Première Guerre mondiale, Edward Thorndike donne corps à la notion d’aptitudes sociales douces : coopération, motivation des autres, compréhension sociale… 

Les Trente glorieuses favorisent l’aboutissement d'observations sur la réussite personnelle et professionnelle menées notamment par Howard Gardner et Daniel Goleman. Ils établissent une hiérarchie des besoins sociaux et émotionnels qui contribue à l’épanouissement personnel et à la différence entre les individus. 


Quel avenir pour les soft skills ?

La digitalisation et la robotisation de l’économie bouleversent le monde du travail dans la définition de l’emploi. À cela, il faut ajouter l’impact de l’intelligence artificielle qui se déploie à grande vitesse dans tous les secteurs économiques. Selon le cabinet McKinsey, d’ici à 2030, 30 à 40 % des tâches quotidiennes de plus de la moitié des métiers devraient être automatisées. 

En conséquence, la demande en compétences techniques (hard skill) en Europe pourrait se contracter de 16 % sur la même période. Ce qui donnerait un avantage aux salariés dotés de softs skills. En effet, en matière de recrutement dans les entreprises, d’ici 2030, le choix d’un collaborateur va porter d’abord sur ses soft skills, puis sur ses hard skills. Alors qu’aujourd’hui, c’est encore l'inverse.


Quel rôle des soft skills en entreprise ?

La transformation continue de l’économie induit des changements réguliers dans l’organisation et le développement des activités d’une entreprise. Si une compétence technique peut être facilement remplacée par une autre, nouvelle, les compétences humaines s’avèrent bien moins modulables et faciles à apprendre, car ancrées chez l’individu depuis le plus jeune âge. Or le sens de l’adaptation devient incontournable. Les soft skills y contribuent.

Malgré toutes les transitions qu’elle opère, l’entreprise garde un objectif : proposer la meilleure expérience client. Celle-ci passe par un relationnel de qualité et une attention toute particulière aux besoins exprimés et à l’anticipation des besoins futurs des clients. Cette recherche lui donne la capacité de maintenir la confiance en acceptant l’esprit critique et l’écoute.

 

Quels sont les soft skills les plus recherchés ?

Les soft skills se répartissent en trois catégories : 

● les compétences comportementales,
● les compétences relationnelles,
● les compétences cognitives.

En mixant ces trois aspects, les employeurs et leur management sont particulièrement attentifs aux soft skills suivantes : 

● l’autonomie
● l'adaptabilité
● la capacité à résoudre des problèmes complexes
● la pensée analytique
● le sens du service
● la capacité d’innovation
● l’apprentissage actif
● la communication orale
● le respect
● la pensée critique
● l’intelligence émotionnelle
● le leadership et l’influence sociale

À ces compétences humaines et personnelles, il peut être ajouté celles qui restent essentielles quel que soit le métier ou la fonction occupés dans les entreprises : 

● la confiance en soi
● la curiosité
● le développement personnel
● la motivation
● l’optimisme
● le sens de la coopération
● l’esprit d’équipe
● la bienveillance
● l’empathie
● la tolérance
● la gestion de stress
● la discipline et l’autodiscipline
● l’organisation
● l’anticipation
● la persévérance
● la flexibilité
● l’audace
● la créativité



Comment construire des soft skills ?

Si les soft skills sont ancrés chez chaque salarié depuis son plus jeune âge, il est possible de les compléter, les enrichir, les faire évoluer à travers des formations adaptées notamment autour :

●    des modes de communication, 
●    des méthodes de résolution de problèmes, de gestion de projet, de gestion du temps,
●    des exercices de créativité et d’imagination.

Les recherches comportementales montrent aussi que l’organisation et la culture d’entreprise contribuent aussi à transformer et à apprendre les soft skills des salariés. Ainsi, la mise en place de projets transverses aux équipes développe l’esprit d’équipe, la coopération, l’écoute, mais aussi la motivation, la créativité. Ce qui dessine une nouvelle définition du management et de l'art de manager les mises en situation et la prise de décision.

La manière de recruter des candidats contribue aussi à développer des soft skills au sein des équipes. Ici, les recruteurs portent une attention particulière à la diversité des profils des collaborateurs recrutés et permettent l’inclusion des salariés candidats de tout horizon, y compris ceux qui présentent un handicap. Cette approche du recrutement développe l’empathie, l’adaptation, la flexibilité ou encore la communication. Autant de compétences comportementales et qualités personnelles recherchées tout au long de la vie quel que soit le projet de recherche d’emploi.