Gestion des compétences – GPEC – 24/10/2023
Le dernier baromètre international du groupe de formation Cegos livre des enseignements précieux sur la manière dont les DRH et responsables formation s’adaptent aux enjeux actuels et préparent le futur – transitions numérique et écologique, adaptation accélérée des compétences, recours à l’IA, exploitation de la data, etc. De quoi dessiner les contours des prochains plans de formation.
Comment les professionnels RH et formation, issus de neuf pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique Latine, envisagent-ils de relever les défis stratégiques qui se présentent à eux ? Près de 500 d’entre eux ont été interrogés par le Groupe Cegos dans le cadre d’une vaste enquête, réalisée tous les ans, qui s’étend aussi à la perception des salariés.
En 2023, les transformations technologiques et sociétales sont toujours considérées sous le prisme de leur impact en termes d’upskilling et de reskilling. Si, à l’international, les DRH et responsables formation citent d’abord l’IA et la data, leurs homologues français mettent davantage l’accent sur la cybersécurité et la transition écologique. Le renforcement des compétences digitales apparait donc comme un impératif pour 42 % des personnes interrogées, suivi par celui des soft skills – en particulier, l’agilité et la capacité d’adaptation pour répondre aux profondes évolutions des secteurs d’activité, des organisations et des métiers.
Le baromètre souligne aussi une autre tendance : pour près de deux tiers des professionnels internationaux, le développement des compétences doit relever d’une démarche partagée entre l’employeur et le collaborateur. Cette conviction, qui a fortement progressé en deux ans, est en revanche bien moins partagée en France, où la formation professionnelle reste perçue comme relevant avant tout de la responsabilité de l’entreprise.
Pour définir leur stratégie « formation », et notamment le plan de développement des compétences, les RH mettent en avant plusieurs enjeux. D’abord, celui consistant à former dès qu’un besoin se fait ressentir. Or environ quatre professionnels sur dix (41 % à l’international, 37 % en France) estiment qu’il reste difficile de faire coïncider les besoins d’upskilling avec leur offre de formation. Il paraît donc essentiel d’améliorer la fréquence et les modalités de recueil, afin d’éviter un décalage trop marqué entre l’expression des attentes des collaborateurs et leurs réponses opérationnelles.
Le baromètre Cegos permet aussi de mettre en lumière la manière dont les formations commencent à évoluer. La priorité est de plus en plus donnée à l’individualisation, à la fois pour renforcer l’engagement des salariés et pour mieux s’adapter à leurs besoins. Cette dynamique, en essor de 14 points en un an, est encore plus marquée en France, où 57 % des professionnels RH disent la pratiquer. Si l’intelligence artificielle s’impose aujourd’hui comme un levier pour personnaliser les parcours de formation, à peine un RRH ou responsable formation sur 10 l’a déjà mobilisée dans ce but.
Deux explications s’imposent pour expliquer ce gap entre les intentions et la pratique : d’abord, un manque de données d’apprentissage disponibles ; ensuite, un usage de l’IA pour personnaliser le parcours qui se limite au digital learning.
Plus largement, le baromètre révèle que la mesure des impacts de la formation rentre peu à peu dans les usages organisationnels, mais qu’il reste d’importants progrès à réaliser dans l’utilisation de la data pour piloter l’offre de formation (à peine une entreprise sur cinq y recourt aujourd’hui), améliorer l’expérience d’apprentissage (41 % d’organisations pratiquantes) et renforcer l’individualisation des parcours (15 %). Autant d’axes de travail pour les responsables formation et les employeurs.
L’exploitation de la donnée, avec le concours des outils TMS (training management solution) est donc un chantier majeur qui s’ouvre pour les entreprises, en France comme à l’étranger. Avec, à la clé, un meilleur ROI/ROE de la formation, davantage d’engagement et de satisfaction des collaborateurs, et un pilotage renforcé de la politique de formation et du plan de développement des compétences.
Jérôme Lesage
Le blog de la formation
Quelles transitions sont au cœur des préoccupations RH en France et à l’étranger ?
D’après l’édition 2023 du baromètre international du Groupe Cegos, réalisée auprès de professionnels RH et formation de neuf pays, la transformation digitale (IA et data) représente un enjeu majeur. En France, l’accent est mis sur la cybersécurité et la transition écologique. Le développement de soft skills, comme l’agilité et la capacité d’adaptation, est également un pilier des plans de formation.
Quelles tendances se dessinent aujourd’hui dans la définition des politiques internes de formation ?
A l’international, contrairement à la France, une majorité de professionnels RH estime que le développement des compétences relève d’une coresponsabilité entre l’employeur et le collaborateur. Une autre tendance concerne la recherche d’une meilleure adéquation entre les besoins exprimés et l’offre de formation. Par ailleurs l’IA représente une opportunité pour individualiser les parcours.
De quelle manière la data peut-elle être exploitée dans la stratégie formation d’une entreprise ?
Ce recours à la donnée reste encore marginal, mais se développe pour mieux piloter l’offre de formation et le plan de développement des compétences, améliorer l’expérience d’apprentissage et renforcer la personnalisation des parcours. Un enjeu majeur d’entreprise pour les prochaines années, auquel le TMS peut apporter sa pierre.
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