La mise à jour de l’offre de formation représente un enjeu majeur pour les entreprises, qui doivent s’adapter à de nombreuses mutations et transitions en faisant preuve de pertinence et de réactivité. Les retours d’expérience permettent d’identifier plusieurs bonnes pratiques en matière de gestion du catalogue de formation, dont le recours aux solutions digitales.
Quels sont les principaux enjeux compétences des deux prochaines années pour les services RH ? D’après l’édition 2024 du Baromètre international Cegos « Transformations, Compétences et Learning », réalisé auprès de 5 000 salariés et de près de 500 DRH et responsables formation de neuf pays d’Europe, une thématique prend l’ascendant sur toutes les autres : les transformations technologiques et notamment l’intelligence artificielle et la data – pour 63 % des répondants (58 % en France), en hausse de 25 points par rapport à 2023. Cette dimension est d’autant plus importante que près de quatre salariés sur dix (environ un sur quatre en France) s’estiment dépassés par la technologie.
Plus largement, selon les DRH français interrogés, 16 % des emplois de leur organisation présenteraient un risque d’obsolescence des compétences dans les trois ans à venir. Il y a donc urgence à faire évoluer l’offre de formation des entreprises. Plusieurs pistes peuvent être privilégiées pour s’engager dans une refonte pertinente du catalogue.
Les entretiens professionnels sont l’occasion, pour le manager et le collaborateur, d’identifier les besoins court terme des salariés. Ce recueil des besoins va permettre de s’assurer que le catalogue est en phase, ou nécessite une évolution des ressources proposées. Il doit par ailleurs être complété par une analyse des besoins d’upskilling identifiés dans le cadre des axes stratégiques de l’entreprise. Si des arbitrages seront sans doute à opérer en termes de priorités, il est essentiel d’apporter une réponse claire et argumentée, surtout quand elle est négative, aux demandes exprimées par les collaborateurs.
La richesse d’un catalogue tient au nombre et à la variété des programmes de formation qu’il propose. Contenus sur étagère ou sur-mesure, achetés auprès d’organismes de formation ou conçus en interne, digital ou blended learning, appui sur de la vidéo ou des podcasts, place prise par la gamification… Le champ des possibles s’est fortement élargi ces dernières années, et la dynamique ne faiblit pas. Il est donc important de rester en veille pour découvrir les tendances et les tester, en s’ajustant à la réalité de l’organisation et de ses enjeux. Par exemple, le baromètre Cegos révèle que les attentes des salariés portent sur des formations opérationnelles, interactives/ludiques et personnalisées. Par ailleurs, en 2024, l’e-coaching arrive en tête des nouvelles modalités de formation utilisées ou envisagées à court terme par 60 % des DRH en France (+22 points vs 2023).
LCMS, LXP, TMS… Les acronymes ne manquent pas pour décrire les différents types de plateformes dédiées à la stratégie formation des entreprises. Les solutions d’apprentissage offrent de nombreuses fonctionnalités à valeur ajoutée, comme les Learning Content Management Systems, qui permettent de produire du contenu ; les Learning Engagement Plateforms, qui proposent un niveau avancé d’ergonomie et de parcours utilisateur et peuvent gérer différentes modalités d’apprentissage ; ou les Learning Experience Plateforms, qui visent une plus grande personnalisation du parcours de développement des compétences.
Quant aux TMS (Training Management System), parmi de nombreuses fonctionnalités, ils permettent de centraliser l’ensemble du catalogue de formation, auquel vont pouvoir accéder différents utilisateurs – le responsable formation, le manager ou encore le collaborateur.
Le responsable formation a également intérêt à évaluer, en continu, la qualité de son offre de formation en exploitant la data recueillie auprès des collaborateurs formés, mais aussi dans le TMS – qui fournit par exemple les données de niveau de participation et d’évaluation, permettant d’objectiver l’attractivité d’un programme ou la satisfaction des apprenants. Attention, la qualité du catalogue de formation ne suffit pas à garantir sa complète appropriation. Comme le révèle une enquête menée par Robert Half auprès de 500 dirigeants et d’un millier de salariés, il est essentiel de mieux valoriser l’offre de formation afin qu’elle profite davantage aux collaborateurs.
Jérôme Lesage
Le blog de la formation
Quelles vont être les priorités 2025 des entreprises en matière de thèmes de formation ?
Le baromètre Cegos indique que les DRH vont mettre l’accent sur les transformations technologiques – IA et data en particulier. Plus largement, la question de l’obsolescence des compétences, qui pourrait affecter un emploi sur six, sera au cœur des défis opérationnels des responsables formation.
Quelle place joue le catalogue de formation dans cette dynamique ?
Son rôle, essentiel, implique de l’adapter pour faire face à ces profondes mutations. Plusieurs approches sont à privilégier pour faire évoluer efficacement le catalogue de formation : répondre aux besoins des salariés et à ceux de l’entreprise ; adopter une logique test & learn pour expérimenter de nouveaux formats et modalités ; tirer parti des solutions digitales, comme le TMS ; et exploiter la data pour favoriser l’amélioration continue de l’offre de formation.
La qualité du catalogue de formation garantit-elle sa pleine utilisation ?
C’est un socle incontournable mais insuffisant : il est essentiel que les services formation communiquent davantage sur le catalogue pour valoriser la richesse de l’offre, et s’assurer ainsi qu’elle contribue pleinement au développement des compétences des collaborateurs.
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