Formation sur-mesure : quatre atouts qui font la différence

Évaluation de la formation — Performance de la formation – 27/02/2024

Personnalisation des contenus, impact sur l’engagement de l’apprenant, créativité pédagogique… Le sur-mesure présente des bénéfices certains, qui peuvent inciter les services formation à se donner les moyens, humains et financiers, de se lancer dans l’aventure. 

Un collaborateur va s’engager plus facilement dans une formation quand celle-ci est ancrée dans les situations réelles de travail. C’est du moins la conviction d’environ deux tiers des salariés et des RH interrogés par Cegos pour son baromètre international « Transformations, Compétences et Learning » 2023. Ce résultat milite pour le recours à des contenus pédagogiques en phase avec le quotidien professionnel du collaborateur. Soit l’un des atouts des formations sur-mesure, qui présentent des avantages éprouvés dans les actions de développement des compétences. Mais aussi des limites, qui doivent être prises en compte par les services formation.

Davantage de temps, de ressources humaines et d’investissement à prévoir

Leur caractéristique principale est d’être conçue spécifiquement pour répondre aux besoins d’une organisation – soit par un organisme de formation, dans une logique de programmes intra-entreprise sur-mesure, soit par l’entreprise elle-même. L’objectif est d’être au plus près du terrain, des problématiques métiers, des enjeux organisationnels et business. Un exemple emblématique est celui de la transmission de savoir-faire rares, avec le concours des experts internes, mais bien d’autres sujets peuvent être traités. Qui dit sur-mesure dit aussi variété de méthodes et d’outils à la disposition du formateur, pour renforcer la spécificité du contenu et sa capacité à répondre aux objectifs pédagogiques et opérationnels.

Avant d’initier – ou non – la démarche, plusieurs éléments doivent être pris en compte par le responsable formation. En général, il faut partir du principe que l’investissement financier sera plus important que pour un contenu sur étagère. La question des délais de conception et de production doit également être prise en compte, pour les estimer au plus juste, tout comme les ressources humaines qui seront mobilisées. La dimension d’actualisation (son niveau, son rythme) est un autre paramètre à prendre en compte. L’ensemble de ces coûts doit donc être mis dans la balance avec le nombre de personnes qui bénéficieront de la formation, ou avec la dimension stratégique de celle-ci.

L’impact positif du sur-mesure sur le ROE

Si l’entreprise estime que le jeu en vaut la chandelle, elle va alors pouvoir bénéficier des nombreux avantages de la formation sur-mesure. Quatre atouts sont particulièrement différenciants. Le premier est sans doute le champ des possibles en termes de créativité, pour s’adapter parfaitement aux apprenants, à leur niveau initial et à leurs besoins de développement. Le deuxième atout découle du premier : un niveau optimal de personnalisation à la culture, aux valeurs, à l’image de l’entreprise, à l’environnement de travail de l’apprenant. Ces éléments contribuent à renforcer la pertinence de la formation, et donc le ROE (return on expectation) à en attendre.

Troisième plus-value : la contextualisation des ressources pédagogiques, ainsi que l’adéquation du contenu aux besoins individuels et organisationnels, fournissent un vernis unique à la formation, avec des impacts en termes d’engagement et de motivation, puis de transfert facilité des acquis en situation de travail. Last but not least, la possibilité pour les entreprises d’adresser des thématiques de niche, spécifiques au secteur d’activité, à des métiers rares, pour lesquelles il n’est pas toujours aisé de trouver la bonne formation dans l’offre des organismes externes. 

Une réflexion 360° à conduire, et des étapes à respecter

Prenant l’exemple du digital learning, Yann Lescurat, cofondateur de Solunea, estime dans un récent dossier thématique que « réaliser un contenu sur-mesure va permettre d’aller au-delà des objectifs de formation en termes d’image véhiculée : le e-learning sur-mesure peut agir comme un levier stratégique qui dépasse la simple transmission de connaissances pour devenir un outil de développement de l’organisation, d’engagement des employés et de promotion de la marque employeur. »

Pour tirer pleinement parti des potentialités du sur-mesure, plusieurs bonnes pratiques peuvent être privilégiées par l’organisation. Avant tout, il faut définir précisément le besoin, dans toutes ses facettes, en associant dès cette réflexion toutes les parties prenantes concernées. Un planning de conception et de réalisation doit ensuite être défini, puis géré par un chef de projet. Il est également recommandé, avant le déploiement de la formation, de prévoir une session de test – l’occasion de corriger les points faillibles. Enfin, une évaluation basée sur des indicateurs de performance doit être prévue, pour s’assurer que les ambitions sont bien concrétisées. 

Jérôme Lesage
Le blog de la formation

Quelles sont les spécificités des formations sur-mesure ?

Conçus par l’entreprise et/ou par un organisme de formation, ces programmes permettent d’être pleinement en phase avec les besoins opérationnels et le contexte métier, et donc les attentes des collaborateurs. Ils peuvent mêler diverses modalités pédagogiques, offrant un très haut niveau de personnalisation.


En quoi méritent-elles l’attention des services formation ?

Si certains éléments doivent être pris en compte avant de se lancer, comme les coûts humains et financiers, les formations sur-mesure favorisent l’innovation pédagogique, contribuent à l’engagement de l’apprenant et améliorent le transfert des acquis en situation de travail.


Quelles bonnes pratiques sont à privilégier ?

Pour déployer un programme de développement des compétences « cousu main », il est important de clarifier les besoins et d’associer à cette réflexion l’ensemble des parties prenantes. Une phase test et une évaluation post-formation basée sur des indicateurs de performance sont également recommandées.