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Bien-être au travail : un enjeu de formation

Rédigé par Jérôme Lesage | Nov 12, 2024 2:19:24 PM

Formation – 12/11/2024

 


Santé mentale et physique, gestion du stress, charge de travail, équilibre entre vie privée et vie professionnelle… Le bien-être des collaborateurs recoupe plusieurs dimensions complémentaires, impliquant de revisiter la culture de l’organisation et de mobiliser la ligne managériale – avec le concours des services formation.

 

« Bien-être au travail : les entreprises en font-elles assez ? » : le titre de la tribune de Roland Abel, directeur de l’Employee Experience Strategy EMEA chez Qualtrics, donne le ton. Alors que de nombreuses entreprises remettent en question, partiellement ou totalement, le télétravail, et que le niveau de désengagement des salariés n’a jamais été aussi élevé, la santé et le bien-être des collaborateurs représentent une problématique majeure, à laquelle les DRH doivent s’intéresser.


L’expert identifie quatre facteurs impactant le niveau de bien-être au travail : 


• L’alignement entre le rôle d’un collaborateur, ses compétences et la mission de l’entreprise – une synergie propice à la limitation du stress et de l’épuisement professionnel ;


• Le niveau de soutien perçu par les salariés de la part des managers et des collègues, et plus largement de la politique RH ;  


• La résilience, soit les ressources individuelles permettant de faire face aux difficultés et de préserver sa santé mentale ;


• L’équilibre, qui se traduit par la capacité à gérer les pressions relatives au travail et à éviter qu’elles affectent la vie personnelle.

 


 

 

Le soutien primordial des collègues


Pour Roland Abel, il est essentiel d’instaurer une culture d’entreprise qui favorise ces quatre facteurs. Il recommande par exemple des mécanismes de feedback régulier, et un cadre de communication transparent. « En outre, en investissant dans des formations complètes pour encourager les responsables à faire preuve d’empathie et d’intelligence émotionnelle, les expériences des collaborateurs seront également améliorées, ajoute l’expert. Les dirigeants qui comprennent les subtilités des défis que leurs équipes doivent relever au quotidien insufflent une dynamique où les salariés se sentiront entendus, reconnus et valorisés. »

D’autres études récentes lèvent le voile sur les ressources sur lesquelles peuvent compter les collaborateurs – et les manques en la matière. Une enquête menée par Factorial indique notamment que plus d’un salarié sur deux ne sait pas toujours avec qui évoquer son stress au travail. Ils sont presque aussi nombreux à souhaiter davantage de soutien au quotidien. Par ailleurs, en cas de santé mentale défaillante, les collaborateurs misent sur le soutien de l’équipe. Près de trois sur quatre estiment ainsi que leurs collègues seraient les mieux placés pour déceler d’éventuels signes de stress excessif. Le signe d’une défiance vis-à-vis de la fonction RH ou des managers ? Pour Barthelemy de Badts, consultant RH chez Factorial, « les entreprises françaises doivent intégrer la santé mentale comme un pilier de leur stratégie de ressources humaines et de leur culture d’entreprise. Il est crucial de renforcer la formation des managers et des RH sur les questions de santé mentale, de mettre en place des espaces de dialogue réguliers, et de développer des programmes de soutien psychologique accessibles à tous les salariés ».

 

 

Des managers davantage mobilisés 


Si la prise en compte du bien-être au travail mérite d’être améliorée, certains signes démontrent des progrès dans le rôle managérial. D’après le dernier baromètre d’Empreinte Humaine sur l’état de santé psychologique des salariés, environ deux tiers des collaborateurs considèrent que leur manager intègre la question de leur bien-être dans la fixation des objectifs ; par ailleurs, plus d’un manager sur deux organise des temps d’échange dédiés à la santé mentale. Des résultats qui amènent les experts du cabinet spécialisé en risques psychosociaux à identifier deux axes de progrès en termes de prévention : l’organisation du travail et la gestion de la charge de travail.

 

Les enjeux de QVCT (qualité de vie et conditions de travail) n’ont jamais été aussi élevés, et les services RH doivent s’en emparer avec davantage d’ambition, notamment en prévention des risques sur la santé physique comme mentale. Les responsables formation sont à la manœuvre pour proposer des programmes favorisant, à l’échelle individuelle et collective, davantage de bien-être au travail et un meilleur équilibre vie personnelle / vie professionnelle. Le cabinet de recrutement et de gestion des talents Morgan Philips ne s’y est pas trompé, en l’identifiant comme une des tendances RH de 2025.


 




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Quels sont les facteurs favorisant le bien-être au travail ?

D’après les spécialistes en expérience collaborateur, plusieurs éléments peuvent y contribuer à la QVT (qualité de vie au travail), dont le niveau de soutien que les salariés pensent obtenir de la part des managers. Ils soulignent aussi l’importance d’une culture du feedback et d’une communication transparente dans les entreprises.


Comment l’employeur peut-elle s’emparer de cette problématique RH majeure ?


Plusieurs pistes peuvent être suivies par les organisations, comme la mise en place d’espaces d’échanges ou encore le développement de programmes de soutien psychologique. La mobilisation des managers est également cruciale.


En quoi la formation des managers peut-elle apporter sa pierre à l’édifice ?


Une étude récente indique une amélioration du rôle managérial, qui s’exprime lors de la fixation des objectifs ou par la mise en place de temps d’échange consacrés au bien-être et à la santé mentale. Des formations proposées par l’entreprise peuvent permettre de renforcer cette dynamique, par exemple sur le volet de l’intelligence émotionnelle. 

 

 

 


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