Comment les Français envisagent leur avenir professionnel ?
Gestion des compétences – 28/10/2024
Avec un actif sur deux qui pense changer de métier, la question des transitions de carrière se pose fortement pour les entreprises. Les DRH sont donc attendues pour anticiper les besoins d’évolution des compétences et répondre ainsi à une attente forte des collaborateurs.
Si 61 % des actifs Français se disent globalement satisfaits de leur vie professionnelle et près de deux sur trois s’estiment motivés dans leur travail, un salarié sur deux envisage de changer de métier. Parmi les motifs avancés : des raisons personnelles pour 73 % des sondés, u ne nécessité économique pour 23 %. L’aspiration au changement est par ailleurs plus importante chez les moins de 35 ans et les plus diplômés.
Ces résultats sont issus d’une large étude menée par l’éditeur Lucca et l’institut Augmented Talent auprès de 2100 salariés. L’enquête révèle également la prise de conscience de l’évolution de leur métier, par près de deux personnes sur trois. Elles sont par ailleurs 73 % à considérer devoir développer de nouvelles compétences pour s’adapter. Or le soutien de l’employeur ne semble pas à la hauteur : 52 % des salariés ne se sentent pas accompagnés. En cause, notamment, le manque d’implication de la ligne managériale. Seul un salarié sur cinq en parle régulièrement avec leur manager. Cette dimension d’accompagnement, qui concerne tout autant le service RH, est pourtant essentielle : 53 % des personnes s’estimant suffisamment soutenues sont confiantes vis-à-vis de leur avenir professionnel, contre seulement 14 % de celles ne se considérant pas accompagnées.
Une DRH stratégique, orientée vers le développement des compétences
L’étude a permis de distinguer quatre profils types de salariés :
- Les « découragés » (37 %) regroupent les personnes insatisfaites de leur situation et pensant avoir du mal à changer de métier ;
- Les « pragmatiques » (33 %) sont satisfaits mais planifient la suite de leur carrière par choix ;
- Les « déterminés » (17 %) rassemblent les insatisfaits qui restent confiants à l’idée d’un nouveau cap professionnel ;
- Les « préoccupés » (12 %) restent satisfaits leur situation actuelle tout en subissant les évolutions de leur métier.
Cette perception mitigée des actifs envers leur avenir professionnel semble partagée par nombre de DRH – plus d’un sur deux se sentant dépassé par la transformation des métiers et des compétences. C’est ce qui ressort de l’étude « DRH Augmenté.e » du cabinet PwC, tout en révélant les points positifs sur lesquels s’appuyer pour mener à bien ce défi majeur : la prise en compte du rôle stratégique de la fonction RH au sein de leur organisation (95 % des répondants). Un des champs d’action prioritaires concerne justement la mise à jour des savoir-faire, avec des programmes d’upskilling et de reskilling mis en place dans deux entreprises sur trois. Les actions de développement des compétences, au service du maintien de l’employabilité, restent donc le principal levier mobilisé par les employeurs.
L’appui sur des outils digitaux de management de la formation
L’étude confirme également la montée en puissance des technologies digitales pour assister la fonction RH. Dans un contexte d’« entreprise transformative », elles sont essentielles pour l’aider à se transformer et se positionner en conduite du changement. 45 % des répondants appellent ainsi de leur vœux une fonction RH augmentée, dotée d’outils facilitant les processus et permettant d’exploiter les données – par exemple, pour anticiper les écarts de compétences à combler. C’est une transformation attendue pour gagner en proactivité et participer plus efficacement à la prise de décision.
Écoute des aspirations et des craintes des salariés, accompagnement managérial, programmes de développement des compétences, identification de possibilités de mobilité professionnelle… Autant de défis qui placent les responsables formation en première ligne, aussi bien au service des salariés que de la DRH et de la direction. L’appui sur des outils digitaux performants, simplifiant la gestion administrative et contribuant au pilotage de la stratégie formation, offre une réelle opportunité de relever ces enjeux.
Jérôme Lesage
Le blog de la formation
Comment les Français perçoivent-ils leur carrière et l’évolution de leur métier ?
Si la majorité des actifs est satisfaite de sa vie professionnelle, l’envie de changement de métier concerne un salarié sur deux. Une majorité ressent des changements dans sa profession. Or cette perception semble, aux yeux des collaborateurs, insuffisamment prise en compte par leur employeur.
De quelle manière s’exprime ce manque de soutien ?
La plupart des personnes interrogées par l’éditeur Lucca regrettent un manque d’échange régulier avec le manager au sujet des besoins de développement ou d’acquisition de compétences, notamment en lien avec de nouvelles pistes d’évolution de carrière. L’accompagnement est pourtant directement corrélé au niveau de confiance des salariés vis-à-vis de leur avenir professionnel.
Comment les DRH comptent-elles relever le défi de la transformation des métiers ?
Considérée comme stratégique, la fonction a besoin de modifier sa posture pour accompagner le changement, et de s’appuyer sur des outils de gestion et de pilotage, notamment dans le champ de la formation.
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