Formation : un niveau de satisfaction à améliorer
Gestion des compétences – GPEC — 17/06/2024
Plusieurs études récentes l’ont démontré : les actifs français ont globalement une très bonne image de la formation professionnelle. Ce qui ne signifie pas forcément qu’ils valident les actions de développement des compétences proposées par les entreprises… Une étude d’Indeed et YouGov, réalisée dans 11 pays, permet de mieux identifier leurs attentes et leurs frustrations.
Le discours mettant en avant l’importance de la formation professionnelle pour soutenir les transformations de l’entreprise est désormais largement compris par les salariés. C’est sans doute ce qui explique le regard assez sévère qu’ils portent sur le plan de développement des compétences de leur employeur. Seuls quatre sur dix se disent satisfaits des formations suivies au sein de leur entreprise. Un quart s’estime même mécontent.
Cette perception mitigée s’explique sans doute par leur haut niveau d’attente en la matière ; ils savent l’importance de formations adaptées au maintien de leur employabilité. Les Français font ainsi partie des moins satisfaits à cet égard, avec les Italiens et les Singapouriens. La qualité des formations n’est pas leur seul grief. Une majorité met aussi en avant la dimension quantitative. Ainsi, seulement 39 % des Français considèrent bénéficier de formations fréquentes au sein de leur entreprise.
Une attente forte de formations pratiques, à visée professionnelle
Ce niveau d’insatisfaction est néanmoins à nuancer. L’amélioration des compétences pour répondre aux besoins immédiats de l’entreprise (45 %) et le développement de savoir-faire à plus long terme (34 %) sont les deux principaux objectifs pour lesquels les salariés français disent s’être formés au cours des trois dernières années.
L’étude permet aussi de mettre en évidence les formats pédagogiques les plus appréciés. Les Français, comme les salariés de neuf des dix autres pays étudiés, privilégient la formation sur site et sur le tas. Cette attente d’actions à visée pratique et directement professionnelle se retrouve dans leur réticence vis-à-vis d’autres modalités, comme les formations à distance ou hybrides, ou encore les webinaires et conférences.
Des salariés conscients du besoin d’évolution de leurs compétences
Les Français sont par ailleurs divisés sur la responsabilité du développement professionnel et de la formation. Si près d’un sur deux considère que ces volets relèvent du rôle de l’employeur, une part non négligeable estime que l’initiative doit venir du salarié lui-même (21 %). Pour trois actifs sur dix, cette responsabilité doit être partagée entre employeur et collaborateur.
Une responsabilité qui, si l’on en croit les résultats principaux de l’enquête, doit être au service d’une évolution de la stratégie formation. La logique de co-réflexion mérite sans doute d’être privilégiée pour identifier, au sein de l’entreprise, le niveau de satisfaction des salariés en termes de qualité et de fréquence des formations, mais aussi de formats pédagogiques à privilégier.
Cette démarche de diagnostic partagé, au profit d’actions correctives, est d’autant plus importante que les Français sont, de tous les pays étudiés, les moins confiants en leur capacité à s’adapter à l’évolution de leur emploi sur les cinq prochaines années. 26 % sont optimistes, quand seulement 29 % se considèrent suffisamment préparés au regard de leurs compétences actuelles. Les attentes sont fortes : au service formation d’y répondre aujourd’hui.
Jérôme Lesage
Le blog de la formation
Quel est le niveau de satisfaction des salariés français envers les formations dont ils bénéficient ?
D’après une enquête conduite dans 11 pays, les Français sont parmi les plus critiques : 40 % seulement s’estiment satisfaits des actions de formation qui leurs sont proposées. Ils sont également une minorité à estimer être suffisamment formés. Les salariés ont néanmoins pleinement conscience des motivations du plan de développement des compétences – réponses à des enjeux immédiats, renforcement des savoir-faire à plus long terme.
Quels types de formation plébiscitent-ils ?
Les actifs français, à l’image de leurs homologues des autres pays étudiés, apprécient particulièrement les formations en situation professionnelle. Ils sont plus réticents vis-à-vis d’autres formats, comme le distanciel ou l’hybride.
Comment les salariés envisagent-ils l’avenir ?
À peine un sur quatre est optimiste quant à sa capacité d’adaptation aux changements qui vont affecter son emploi. Il est donc essentiel que les services formation établissent un diagnostic au sein de leur organisation, pour mieux comprendre les attentes et ressentis des salariés – et tâchent d’apporter des réponses, déclinées dans le PDC des entreprises.
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