« Le catalogue de formation est le principal bénéficiaire de la dynamique d’innovation »

Gestion de la formation – 17/10/2023

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Lors du webinaire du 23 novembre prochain, Jérôme Lesage va revenir sur le vent d’innovation qui souffle depuis quelques années dans le champ du développement des compétences. Pour le PDG de Place de la Formation, ce mouvement doit beaucoup à l’enrichissement du rôle de responsable formation, grâce aux gains de temps générés par le recours aux outils de gestion de la formation.



Comment expliquez-vous cette forte dynamique d’innovation dans le domaine de la formation professionnelle ?


Il est vrai, comme notre dernier livre blanc le met en évidence, qu’elle s’exprime aujourd’hui de la part de tous les acteurs – pouvoirs publics, organismes de formation, éditeurs de contenus digitaux et de solutions de gestion de la formation, entreprises… J’y vois une conséquence de la loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». De plus en plus, nos clients et prospects évoquent le souhait de faciliter l’accès des salariés à la formation. L’écosystème interne s’approprie donc cet enjeu.

Chaque innovation est le marchepied pour les innovations suivantes : un nouvel outil, un nouveau dispositif pédagogique, suffisent à ouvrir le champ des possibles, dans une dynamique exponentielle. On le voit avec l’exemple récent de chatGPT, dont on cherche aujourd’hui de nouveaux usages – comme le soutien à la conception de programmes en formation. Pour le professionnel qui l’utilise, c’est l’occasion d’avoir plus de temps pour d’autres activités innovantes.

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Quel rôle peut jouer le TMS (training management system) dans cette dynamique ?


Un rôle essentiel ! En automatisant et en sécurisant l’ensemble du process administratif, il permet au responsable formation de pouvoir se positionner sur des missions orientées vers la création de valeur. Dans le monde du travail d’aujourd’hui, le temps devient une ressource très précieuse ; tous les outils digitaux qui peuvent contribuer à nous faire gagner du temps sont donc importants. C’est la promesse du TMS : décharger l’individu de tâches à faible valeur ajoutée.

Le responsable formation va profiter de ce temps libéré pour revenir à son cœur de métier, les activités humaines : comprendre les attentes du collaborateur, l’accompagner dans son parcours de développement des compétences, échanger avec les managers pour identifier les besoins terrain, réaliser une veille des innovations des autres acteurs, les expérimenter avant de les intégrer, ou non, au plan de formation, etc.


En quoi le responsable formation peut-il contribuer à cette dynamique d’innovation ?


Sa posture doit évoluer, ou plus précisément s’étoffer, pour devenir lui-même innovateur. Reprenons l’exemple de la veille et du test & learn que je viens d’évoquer. Avant d’envisager un déploiement massif, le préalable consiste à expérimenter : à quels besoins s’adresse telle innovation ? Pour quels publics ? Quelle est sa plus-value par rapport à l’existant ? Il faut également garder en tête que l’innovation est au service de la formation, et pas l’inverse. Pour être réellement impactante, elle doit répondre à des besoins du terrain, et non en créer de nouveaux. Le défi, aujourd’hui, consiste à savoir choisir la bonne innovation pour le bon usage, afin de maximiser le retour sur investissement – et ainsi renforcer la dimension de pilotage de la fonction formation.

In fine, l’innovation va contribuer à l’élargissement des missions du responsable formation, vers un rôle plus stratégique ; il s’agit d’être moins dans le faire, et davantage dans la réflexion, dans l’apport de valeur aux entreprises. 

 


Quid du catalogue de formation, ce « cœur du réacteur » du plan de développement des compétences ?


À mes yeux, c’est l’outil qui rassemble l’ensemble des mondes. De plus en plus, il est mis à la disposition du manager et du collaborateur, et se retrouve interfacé avec d’autres outils – le TMS mais aussi le LMS (learning management system), la solution de gestion des talents, etc. Le catalogue de formation reste donc la cheville ouvrière autour de laquelle gravitent toutes ces innovations, qui vont contribuer à sa qualité et à sa pertinence par rapport aux enjeux des entreprises.

Pour en faire un outil réellement structurant, il est indispensable d’opter pour une logique d’amélioration continue. Le catalogue n’est pas une matière figée. Il doit à la fois répondre aux orientations du plan de développement des compétences, et s’adapter à l’émergence de nouveaux besoins. Il traduit aussi la qualité du partenariat entre l’entreprise et les organismes de formation, pour proposer l’offre de contenus la plus en phase avec les attentes. Enfin, il est essentiel de communiquer et de le promouvoir, pour faciliter son appropriation par les managers et les collaborateurs.

 





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