Gestion de la formation – gestion administrative – 12/09/2023
Représentant un marché annuel de plus de 30 milliards d’euros, porté par plusieurs dizaines de milliers de prestataires, la formation professionnelle n’échappe pas à une certaine lourdeur, voire des limites qui peuvent limiter les impacts positifs attendus. Une étude vient de mettre en évidence les principaux dysfonctionnements sur lesquels il devient urgent d’agir.
Dynamique, innovant, répondant à des enjeux de premier plan – individuels comme collectifs : le marché de la formation professionnelle, caractérisé par de fréquentes réformes (trop fréquentes, diront certains…), occupe une place majeure dans l’écosystème RH et les stratégies des entreprises. Évalué à 33 milliards d’euros par an, il représente un investissement, pour l’État et les entreprises, dont l’impact est avéré dans plusieurs domaines :
● Performance et compétitivité des organisations : la formation continue contribue à des gains d’efficacité professionnelle et de productivité ;
● Accès à l’emploi, maintien de l’employabilité : la probabilité d’embauche augmente fortement pour les personnes qui ont suivi récemment une formation ;
● Adaptation à un marché du travail mouvant : les compétences, hard et soft, recherchées par les entreprises sont amenées à évoluer, de plus en plus rapidement et drastiquement.
Grâce au financement public, la formation professionnelle connaît aussi de beaux succès, avec des dispositifs plébiscités comme le CPF – compte personnel de formation (2 millions de formations financées en 2021, contre un peu plus de 500 000 deux ans plus tôt). Par ailleurs des expérimentations à grande échelle sont lancées pour répondre aux besoins des salariés, comme la VAE inversée. Quant à France Compétences, institution publique créée en 2018 pour structurer davantage le marché et concrétiser ses objectifs, sa feuille de route est conséquente : participer à une plus grande transparence du système, renforcer la synergie entre ses acteurs, et contribuer à leur outillage.
Si ce rapide tour d’horizon met en évidence une dynamique d’ensemble positive et ambitieuse, avec une recherche constante de qualité et d’efficacité, il ne faudrait pas tomber dans un angélisme naïf. D’importantes marges de progrès existent, comme le démontre une récente enquête menée par l’éditeur de logiciels RH Lucca. 800 représentants d’entreprise ont été interrogés, livrant trois illustrations de dysfonctionnements qui restent à régler pour renforcer l’efficacité de la formation – et de sa gestion.
Premier axe d’amélioration : rendre le fonctionnement des acteurs, dont celui des OPCO (opérateurs de compétences), plus lisible et compréhensible. L’enquête révèle notamment un faible niveau de satisfaction de l’accompagnement proposé (noté, en moyenne, 2/5). La qualité de l’information disponible sur les financements, ainsi que les offres proposées par les organismes de formation, sont également pointées pour leurs insuffisances.
Un deuxième terrain à investir davantage concerne la sensibilisation des entreprises envers leurs salariés. 57 % des responsables RH reconnaissent ne pas communiquer sur l’offre de formation. Les collaborateurs interrogés par Lucca confirment cet état de fait : un sur deux n’a pas connaissance d’un catalogue de formation dans son entreprise ; 28 % ne sont pas au fait de leurs droits, et près d’un tiers ne trouvent pas de formations adaptées à leurs besoins. Autant de freins au développement de compétences professionnelles et à leur adaptation à l’évolution des métiers.
Last but not least, le manque d’équipement en outils de gestion de la formation, pourtant essentiels aujourd’hui pour affiner le plan de développement des compétences et mieux flécher les dépenses. Près de deux tiers des responsables RH utilisent un tableur ou un traitement de texte, et un sur cinq ne s’appuie même sur aucun outil. Seuls 13 % disent utiliser un logiciel de gestion dédié. Pourtant, le TMS (training management system) représente une opportunité, pour le service formation, de gagner en efficacité et en agilité. Il permet de mieux sécuriser son activité, en particulier le suivi du plan de formation, et permet de limiter le temps consacré à l’administratif pour aller vers des missions à plus forte valeur ajoutée.
Des atouts qui militent aujourd’hui pour un équipement en solutions digitales, qui ne sont plus aujourd’hui l’apanage des grandes entreprises.
Jérôme Lesage
Le blog de la formation
Quels sont les atouts du système français de formation professionnelle ?
Avec un marché annuel de plus de 30 milliards d’euros et plusieurs dizaines de milliers d’organismes, la formation professionnelle est particulièrement dynamique, et son impact positif est reconnu – aussi bien en termes de QVT (formations en hygiène, santé, sécurité) ou d’employabilité, que de performance organisationnelle. Le succès du CPF est emblématique de ses apports concrets.
Quels dysfonctionnements doivent être résolus pour gagner en efficacité ?
Une enquête réalisée par l’éditeur de logiciels RH Lucca, auprès de 800 représentants d’entreprise, révèle l’importance d’améliorer le fonctionnement et l’offre de services des acteurs institutionnels (OPCO, dispositifs d’État) et des organismes de formation. Par ailleurs les entreprises doivent renforcer leurs démarches de communication en direction des salariés.
Les entreprises sont-elles suffisamment équipées en outils de gestion de la formation ?
C’est le troisième enseignement de l’étude Lucca : à peine 13 % des responsables formation disposent d’une solution digitale dédiée. L’immense majorité des organisations se privent donc des atouts des TMS (training management system).
Avez-vous entamé
votre transformation digitale ?
Découvrez tous les bénéfices de la plateforme
TMS - Training Management Solution !